Souvenir de naissance [libre]

Invité

Description de la scène :

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Hyutai visitait fréquemment cet endroit. À vrai dire, il le visitait le plus souvent possible. Il avait foi en l'avenir, et il savait qu'un jour, des fragments de mémoire lui réapparaîtraient, comme dans toutes les autres amnésies. Malgré le pronostic des docteurs - ses propres parents. Mais jamais jusqu'à présent une seule, infime bribe de son existence ne lui apparut. Comme s'il il était vraiment né ce jour, sur cet autel, devant ces gens.

Au milieu de ce cercle.

s'exclama Hyutai avec déception, lorsque sa huitième flèche passa entre deux cibles.
Il eut un profond soupire. La vie de Ninja n'était pas facile. Et la question du dé-balancement flagrant de ses compétences l'avait toujours préoccupé. Alors que, pour le Taijutsu ou le Ninjutsu, il n'arrivait à rien, il avait une maîtrise étonnante du Genjutsu, et des ninjutsus médicinaux. Sans compter une maitrise inouie de son propre chakra. À vrai dire, il possédait un niveau bien supérieur à celui d'un simple Genin, mais il n'arrivait tout simplement pas à survivre au corps-à-corps. C'est pourquoi il avait besoin d'un sensei qui y soit compétent. Les professeurs de ninjutsu médicinal et de genjutsu étaient nombreux dans sa famille, alors de ce côté, il n'y avait aucun souci à ce faire.

C'est la tête remplie de ces idées qu'il avança, traînant dramatiquement ses pieds vers la flèche égarée. Il s'agenouilla pour la récupérer, et porta son attention quelques instants sur des fleurs sauvages. Elles étaient si jolies! Peut-être lui porteraient-elles chance. Il en cueille quelques unes, et ramassa sa flèche.

C'est alors qu'il fut traversé d'un frisson. Un instinct, quelque chose d'irrationnel. Il n'était pas seul, il en grelottait. Habituellement calme, il n'osait pas diverger son regard du sol fleuri sur lequel il reposait, paralysé.

C’était dans la forêt ou des les souterrains que le jeune se trouvait le plus clair de son temps. Pour aujourd’hui, il avait opté pour une balade en forêt. C’est temps-ci, il ne voulait plus vraiment rester dans le village, préférant éviter les gens le plus possible. Les mains dans les poches, la tête un peu baisse et les yeux regardant la terre, il marchait ici et là, jusqu’à ce qu’il entende un bruit bref. C’était carrément le bruit de…Flèches? Il porta encore attention, et entendit encore le même bruit. Il commença par chercher la provenance de ce bruit si curieux, si c’était un ninja, le jeune serpent n’aurait jamais entendu parler de ninjas qui utilise un arc… Il vit finalement, au loin, une personne, au début, il se demandait si c’était une fille. Il s’approcha, en ne faisant pas trop de bruit, mais il ne se cachait pas non plus. Il ne pouvait toujours rien distinguer. Il s’approcha et, au diable la subtilité, il alla droit devant la personne. Il alla se positionner derrière celle-ci. Ah non, c’était pas une femme, mais on aurait dit qu’oui… Il était beau, c’est vrai, mais bon. Le serpent regarda, le dos de ce "Cupidon". Il vit qu’il y avait des cibles, et des trous décaler de celles-ci.

-Tu peux me dire ce que tu fais? Demanda-t-il avec un certain ton de voix neutre.

Au début, il n’était pas vraiment du genre à être le petit chien tout gentil et excité. En plus, d’un simple premier regard, il ressemblait à Orochimaru, et ne semblait pas super gentil, alors les gens avaient tendance à le repousser. Pourtant, il n’était pas si laid que ça, mais apparemment, il ne satisfaisait pas les critères de Konoha.

Invité

Le seul fait d'entendre la voix de Saïyuru confirmait ses soupçons. Il n'était pas seuls. Et ces frissons qu'il avait ressenti jusqu'à l'âme véhiculaient la même froideur que la voix de l'inconnu. Était-ce un ami, un ennemi? Un ninja d'un village voisin? Tous ses sens étaient en alerte, et Hyutai réfléchissait à cent à l'heure. L'hypothèse qu'il s'agisse d'un ninja ennemi fut rapidement écartée ; si ça aurait été le cas, il aurait probablement tenté de l'attaquer à distance, et ça, c'est en supposant qu'il se soit soucié d'un minable Genin comme Hyutai. C'était donc, en apparence, quelqu'un de simplement très froid, associable ou bien avec un enclin plutôt... reptilien.

Visiblement intimidé, Hyutai n'osa pas se relever. Il continua de fixer un parterre flouté par son manque d'attention. Il se concentrait uniquement sur la voix de l'étranger. Pourtant, ses yeux verts étaient écarquillés à leur plus grande envergure; il n'était pas difficile de lire la peur et l'intention de se concentrer sur cette voix, sur son visage.

Lorsqu'enfin il articula quelque chose, quelques hasardeuses voyelles se combinaient à des consonnes amalgames pour former des insanités plurisyllabiques : il balbutiait, mais en aucun cas ce qu'il disait était compréhensible. Au bout d'un moment, il se ressaisit, et dit, tremblant, et suintant la peur :

-«J-je... pra... pratique. Je me ... je me pratique à... au tir à l'arc, m'sieur...!»

Comme s'il craignait la répression , ou pire, des coups, il couva sa tête de ses bras et l'enfouit contre le sol un peu humide, courbant le dos. Presque prosterné. Seulement, dos à Saïyuru. Même l'idée de se défendre lui paraissait trop risquée. Il attendait la réponse du potentiel ennemi en gémissant, de temps à autres, de frayeur.

Il eut un petit ricanement lorsqu’il entendit le mot: « Monsieur ». Il resta derrière le jeune, qui semblait être pétrifié. Du tir à l’arc? Il avait bien dit cela? Saiyuru devint un peu plus curieux à ce sujet. Il savait qu’un ninja utilisait une arme à feu, mais pas un arc…

-Intéressant… Se contenta de dire le serpent en ne cessant de regarder le jeune.

Le futur homme serpent se demandait si le jeune avait le courage de se tourner pour lui faire face. C’est sur, depuis quelques temps, il fait cela avec tout le monde, vu que son physique repousse les gens. Il se dit que le jeune aurait sûrement encore plus peur s’il se retournait, car tout le monde connaissait le père de Saiyuru… Orochimaru. Il lança un simple kunaï vers une cible, qui toucha dans le mille.

-C’est cela que tu voulais faire avec ton arc? Demanda-t-il avec un certain sourire sadique et pour ne pas dire, maléfique.

On dirait qu’il fallait toujours qu’il se contrôle, mais il ne savait pas pourquoi. Il avait des doutes, mais bref, il les chassèrent de ses pensées et fixa son regard sur le jeune, pour voir s’il se mettrait à trembler ou un truc du genre. Il avait l’air assez peureux ce jeune d’ailleurs… Était-il vraiment un ninja ou bien quelqu’un qui voulait en devenir un? Aux yeux de Saiyuru, il semblait faible. Aucun ninja ne devrait se sentir si soumis, même face à un autre plus fort que lui. Le jeune serpent était impitoyable sur ce fait, être ninja, c’est pas jouer à faire le Cupidon, c’est devenir une machine à tuer.Il n’était pas toujours froid, mais là, il n’avait pas trop le choix, s’il voulait quitter Konoha, il ne devait plus avoir de nouvelles relations…

*-N’oublie pas, ne construit plus rien dans ce village de faibles! Dit une voix dans sa tête.*

Invité

"J-je ... en... en fait, je voulais ... plutôt faire ça ... !"
Hyutai prit une grande respiration, et se pencha pendant quelques, longues secondes, pour attraper son arc. Il se redressait, et eu un léger gémissement, avant de regarder la cible que Saïyuru a percé. Il prit une flèche de son carquois, et visa, espérant du plus profond de son cœur que cette flèche arriverait à impressionner l'inconnu. Comme entendue des dieux, la requête se réalisa:

Hyutai lâcha la corde. La flèche artisanale qui, en apparence, semblait très fragile, toucha non seulement le mille de la même cible que Saïyuru, mais transperça le kunai et le fendit en deux, comme par un coup de chance incroyable. Le grincement métalique du kunai qui se fendait se rendit douloureusement aux oreilles de l'apprenti ninja médecin, qui grinça un peu des dents à l'ouïe du bruit.

Lui-même étonné de sa réussite, il se retourna, l'air incroyablement joyeux, offrant pour la première fois à l'inconnu une image de son visage, rayonnant de milles feux, beau comme un astre. Étonnement, il ne semblait pas répugné par l'apparence de Saïyuru. Intrigué, oui. Curieux, oui. Un peu épouvanté aussi, mais davantage par son aura que par son physique.

"M-merci! Tu me portes chance, toi... vraiment! " , dit-il, lui adressant un sourire sincère. Il eut un léger rire, et tendit le cou vers Saïyuru pour déposer un baiser plutôt long sur le cou de ce dernier, espérant secrètement dans son cœur que ce geste apaise l'aura maléfique qui entoure ce personnage. Il contempla encore une fois la scène, émerveillé que son tir eut fendu un Kunai en métal.

Saiyuru eut un grand sourire sadique, alors ce jeune ne semblait pas si faible que ça. Mais les nombreux trous qui étaient situés à coté de la cible en disaient long, c’était sûrement un coup de chance. Mais le ninja ne dit rien. Ce coup semblait avoir raviver un peu de courage chez le jeune, qui finit finalement par faire fasse à Saiyuru. Il le scruta longuement, transperça les yeux de l’autre comme s’il voyait dans son âme. Il semblait bien heureux de son coup. Étrangement, le jeune homme serpent savait ce que ça faisait quand tu t’acharnais sur quelque chose et que, finalement, ça porte fruit…

-Ça fait la première fois que je porte chance à quelqu’un… Se contenta de dire le futur homme serpent.

Et puis, il eut un baisé sur le cou, ce qui le figea, mais il fusilla du regard le jeune. Il n’était pas habitué à ce genre d’approche, et il ne connaissait même pas la personne devant lui. C’était quoi ce truc, un remerciement? Des questions se chamboula dans la tête du jeune serpent, mais se tu. Il regarda la cible et se mit à rire, rien ne pouvait transpercer un kunaï, et surtout pas celui de Saiyuru! Il allongea son bras.

-La poigne du serpent spectral… Dit-il.

Des serpents sortirent en longeant le bras de Saiyuru et ceux-ci allèrent percuter la cible et mangé la flèche. Il fixa encore de son regard perçant le jeune. Il ne savait pas comment réagir, mais le baisé sur le cou ne l’avait pas apaisé. Il eut son tic habituel, et sortit sa langue et la rentra, comme un serpent.

Invité

Hyutai se doutait fortement que le geste avait été posé en toute amitié. Il savait même très bien qu'il s'agissait, d'une certaine manière, d'un défi. D'une invitation en duel. Un geste de "Refait-le si tu le peux". Loin d'obtenir l'effet escompté, pourtant. Le visage de l'archer s'éclaira de nouveau, et son teint se rosa légèrement.

- " Ce que tu peux être mignon quand tu t'enrages! " , ria-t'il.

Agace comme il est, il décida de pousser le tir encore un peu. Il mit une de ses mains derrière la tête de Saïyuru, convaincu qu'il lui faisait de l'effet (ou bien, dans le pire des scénarios, qu'il lui en ferait un jour) et l'autre dans son dos. Il s'élança encore une fois pour l'embrasser, sur la bouche cette fois, introduisant dans la bouche de l'homme serpent une langue étrangère. Le baiser fut rapide, bien qu'il sembla durer une éternité. Quand il eut finit, il posa son front contre celui de Saïyuru et lui dit doucement, joueur :

- " Ne sort pas ta langue comme ça. Je vais la mordre! "

Il s'éloigna ensuite, en direction de l'atlar, d'où il souhaitait recommencer son entraînement.

(HRP : Connecte toi sur MSN, je t'ai envoyé un message assez important)

(mp)

Saiyuru était surpris et devint vite pris d'une colère noire. Non mais, c'était quoi son problème! Ils ne se connaissaient même pas! Il le regarda avec un regard froid et dur. Il ne sourit pas, et encore moins était-il joyeux!

-T'as un problème? On m'approche pas et n'approche pas les gens comme ça! S'exclama-t-il en essuyant sa bouche, furax.

Déjà qu'il n'était pas vraiment social, le baiser avait fait débordé le vase. Il scruta le jeune de ses yeux de reptiles sans pitié. Si jamais une mauvaise réponse sortirait ou bien un mauvais geste, un combat pourrait bien s'enclencher. Il n'aimait pas vraiment le début de cette rencontre...